Il est maintenant connu et accepté que le XXIe siècle soit l’ère des nouvelles technologies de la communication, de l’information, et surtout de la numérisation. Quel que ce soit le domaine, les ordinateurs sont maintenant devenus des outils de travail très courants. Avec internet, leur utilisation est telle que l’homme moderne ne peut plus s’en passer.De nos jours, le développement des technologies numériques a révolutionné le monde. Le numérique constitue maintenant la nouvelle religion moderne. L’avènement des logiciels de création d’environnement virtuel a été décisif pour cette technologie. Il est devenu aujourd’hui un véritable outil performant et indispensable au service de presque tous les professionnels, y compris ceux de la médecine.A l’heure actuelle, dans le domaine médical, grâce à la réalité virtuelle, il est désormais possible de traiter de nombreux troubles.La thérapie par exposition consiste à immerger complètement le patient dans une situation du passé. Le principe de base de cette exposition est très simple. Il s’appuie sur un dicton populaire qui affirme que : «  tout ce qu’un homme fuit, le suit, et qu’au contraire, tout ce qu’il fait face s’efface ». Ainsi, pour diminuer sa peur, le patient va être confronté à ce qui l’angoisse. Cette thérapie est surtout utilisée sur des soldats souffrant du syndrome de stress post traumatique.

La réalité virtuelle c’est quoi et comment ça marche ?

Virtual Reality en anglais, ce mot est utilisé pour désigner tous les dispositifs qui permettent de simuler, par utilisation de la technologie numérique, un environnement artificiel.  Ce qui permet, selon les technologies utilisées, de plonger un utilisateur dans un environnement virtuel qu’il peut ressentir avec ses différents sens, notamment la vue, le toucher, l’ouïe et l’odorat. Ainsi, l’utilisateur vit une expérience en immersion pour mener dans un monde artificiel une activité senso-motrice.  Dans ce cas, il se sert d’un casque qui lui garantit une immersion totale.

En ce qui concerne le fonctionnement de la réalité virtuelle, le principe est simple. La nature a doté l’homme de deux yeux qui lui permettent d’avoir une vision stéréoscopique. Notre cerveau reçoit en permanence deux images légèrement décalées, grâce à l’IPD ou l’écart pupillaire, qui, pour le commun des mortels, veut tout simplement dire, l’écartement de nos yeux. Ainsi, il est possible pour notre cerveau de donner une image en trois dimensions du monde. La réalité virtuelle s’est inspirée du même principe. Pour que notre intelligence puisse calculer le relief et la profondeur, cette réalité virtuelle nous envoie une image légèrement différente à chaque œil.

Pour la petite histoire, sachez qu’en 1962, le cinéaste américain Morton Heilig a déjà proposé une machine immersive qu’il a baptisée Sensorama. Celle-ci permettait de restituer avec l’image vidéo, les vibrations, ainsi que le vent et les odeurs.

Quant à la réalité virtuelle, c’est dans les années 90 que l’armée américaine l’a utilisée pour la première fois.

De grands pas ont été réalisés dans ce secteur, qu’aujourd’hui, on est en présence de deux familles :

  • La réalité augmentée ou AR, Augmented Reality en anglais, peut être également traduite par « le monde en mieux ». Pour ce procédé, une paire de lunettes, renforcée par une simple couche d’informations, comme des images, des textes ou des nombres, permet de visualiser le réel. Cette technique trouve son utilisation dans de nombreuses applications, entre autres, la conduite automobile, la défense, le shopping, etc. Dans ce cas, les informations sont affichées en temps réel.
  • La réalité virtuelle, ou VR, désigne « un autre monde ». Un univers en 3D est diffusé par un casque équipé de capteurs, générant ainsi une sensation d’immersion et d’interaction avec ce « monde ». Ici, l’image est recalculée pour épouser la nouvelle position au moindre mouvement. Ce qui fait que le cerveau se croit ailleurs.

L’intégration d’éléments virtuels en 3D dans la réalité est possible par combinaison des technologies AR ET VR.

Les progrès effectués par les recherches dans le domaine de l’informatique et du numérique ont permis la création de nouvelles applications. En effet, grâce à la miniaturisation des capteurs et  l’essor de la vidéo 3D, le champ d’utilisation de la réalité virtuelle ne cesse de s’élargir.

L’utilisation de la réalité virtuelle dans le domaine de la santé

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Au tout début, le concept était d’améliorer l’expérience vidéo ludique, par une immersion totale à 360°. Plus tard, l’arrivée du marketing expérimental a incité les différents secteurs professionnels à s’intéresser sur la question de la réalité virtuelle.

Sur le plan médical, la réalité virtuelle santé est utilisée comme matériel de formation pour le personnel médical. C2Care développe des solutions thérapeutiques à destination des professionnels de santé mentale pour le traitement des phobies, des addictions et des troubles du comportement alimentaire.

Une étude réalisée sur une population de 16 étudiants en médecine a permis de faire l’observation suivante.

C2Care développe des solutions thérapeutiques à destination des professionnels de santé mentale pour le traitement des phobies, des addictions et des troubles du comportement alimentaire.

La disponibilité commerciale des programmes de formation médicaux certifiés ne cesse d’augmenter. Ce qui permet d’améliorer grandement, dans un environnement virtuel, les aptitudes de base essentielles. Ainsi, la familiarisation avec les compétences nécessaires dans un environnement correctif et répétitif est possible pour les étudiants.

Dans plusieurs secteurs, comme le commerce, l’éducation, l’armée, l’architecture, et beaucoup d’autres, cette technologie est déjà largement utilisée. Toutefois, c’est dans le domaine de la santé qu’elle détient le plus fort potentiel. Il n’est donc plus à discuter que l’avenir appartient à la réalité virtuelle. Elle est désormais utilisée dans diverses disciplines médicales.

Pour le traitement des phobies, un centre spécialisé dans le traitement des phobies, affectant les gens dans la vie quotidienne, a été mis en place à la Virtual Reality Medical Center aux États-Unis. Ces phobies concernent notamment, la peur de voler, de parler en public, des orages, ainsi que la claustrophobie, l’arachnophobie et la phobie sociale, sans oublier le trouble de la panique et le stress post-traumatique.

Différents types de situations sont programmés pour permettre à ces victimes de vivre une vie normale. L’exposition à la réalité virtuelle figure parmi les plus rapides, les plus efficaces et les plus sûres des thérapies, et connait beaucoup de succès.

Son application à la thérapie cognitivo-comportemetale ou TCC, pour traiter les troubles mentaux, est exploitée de manière croissante. Les résultats des études comparatives de la thérapie par exposition à la réalité virtuelle ou TERV avec le TCC, ont révélé l’efficacité de la première. Il en était de même pour les nombreuses expériences réalisées depuis le début et tout au long des décennies suivantes. Dans le domaine de la psychiatrie aussi, la TERV se présente comme un outil thérapeutique d’avenir, dont le champ d’application ne cessera de s’élargir.

Quant aux premiers secours, la réanimation cardio pulmonaire ou RCP constitue la procédure de base de cette discipline. Son apprentissage revêt une importance capitale pour les étudiants en médecine. Dans le temps, l’enseignement de cette technique nécessitait l’utilisation de mannequins, mais au XXIe siècle, l’ère  de la numérisation, la réalité virtuelle est utilisée. Des différentes situations où il faut sauver la vie de quelqu’un sont modélisées dans les applications.

La réalité virtuelle, à travers l’usage des casques VR, entraine le monde à l’aube d’une profonde modification. L’évolution des technologies est telle que chaque année, voire chaque jour, de nouveaux usages de la réalité virtuelle font leur apparition, et de nouvelles applications sont créées. Sous les mains expertes des chercheurs spécialisés, la production d’outils de plus en plus pertinents et performants augmente de jour en jour, repoussant toujours les limites technologiques, ainsi que de la créativité.